« Et si on leur proposait de se former à ECLER à distance ? »


« Et si on leur proposait de se former à ECLER à distance ? »
Au moment où j’entends que la session prévue au CRIA, à Bordeaux ce printemps 2020 ne pourra pas avoir lieu en raison des conditions sanitaires, dans un élan et sans réfléchir, je dis à mon interlocutrice : et si on leur proposait de se former à ECLER à distance ? Ce serait une occasion de pratiquer ECLER tout en se formant : l’autonomie, le tête à tête avec la formatrice et le collectif. En plus, ils auront la possibilité de tester des outils numériques en libre accès et collaboratifs qu’ils pourront réutiliser dans leurs accompagnements s’ils le souhaitent. 
Nous voilà parties : un sondage, onze inscrits, la réorganisation des activités et supports, deux essais techniques plus tard, nous voici au premier jour de la formation, tous en visio, en moins de 10 minutes de connexion ! Le stress retombe un peu mais pas l’attention : la technique fonctionne maintenant, place à l’humain. La matinée se déroule comme prévu : après un moment où chacun et chacune prend la parole, notre groupe virtuel prend vie. Dans cette première partie de matinée, j’anime une présentation d’ECLER plus visuelle mais autant participative qu’en présentiel entre autres grâce à la messagerie instantanée. La seconde partie de la matinée est consacrée aux travaux en ateliers pendant lesquels chacun réfléchit, s’exprime et apporte ses connaissances. Nous nous quittons à midi et demie avec en perspective une bonne pause déjeuner. L'après-midi, chacun travaille à son rythme avec un programme d’activités et de mises en pratique à réaliser seul mais avec la possibilité de contacter la formatrice à tout moment. L'écriture d'un texte libre selon le principe d'ECLER clôture la première journée. La seconde journée se déroule selon la même organisation.
A la fin de ces deux premiers jours de formation plusieurs projettent de pratiquer à distance avec leurs groupes. Nous nous retrouverons dans un mois pour deux autres journées de formation qui clôtureront les fondamentaux d’ECLER.
Bien qu’elle ne remplace pas le contact direct en présence, cette modalité permet de continuer à pratiquer et donc à concevoir de nouvelles manières de faire tout en élargissant la réflexion sur les apprentissages à distance dont les questions : quels effets ? Quel impact ? Quelle accessibilité ?

Le sens de la formation à distance
Dès sa mise en place, en 1988, l’utilisation de l’ordinateur se trouvait associée à la démarche ECLER. Le but était de rendre cet outil accessible au plus grand nombre. Aujourd’hui, la digitalisation des démarches administratives et des tâches de travail s’est accrue et donne lieu à une grande variété de pratiques de lecture et d’écriture : lire un planning d’intervention reçu par texto, enregistrer une demande de congés sur une plateforme numérique, lire un bulletin de paie dématérialisé, valider des connaissances dans un questionnaire en ligne et aussi échanger des informations par messagerie instantanée, visio et e-mail. Accompagner l’accessibilité des écrits invite à inclure l’usage des technologies et outils numériques en plus d’en mesurer les enjeux, d’en appréhender les codes et le sens dans les organisations sociales et de manière plus large, dans notre vie.

Former, se former en ligne, pistes bibliographiques (20-04-2020) sur le site Travail et formation (CNAM) : cliquer ici

Marie-Hélène Lachaud, le 18 mai 2020


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